Au détour d’un sous-bois, un cri de détresse. Celui du Geai. En y regardant de plus près, c’est un juvénile qui semble coincé dans les repousses de châtaigners. Nous le laissons entre les mains (ailes?) de ses éventuels parents, mais deux heures plus tard il est toujours là…
La Mission-Sauvetage s’enclenche… |
Bien agrippé à une branche, direction le jardin où il sera déposé en hauteur à l’abri des remous du jeune chien. Il y passe l’après-midi, sur sa branchette, devant son bol d’eau et de nourriture (croquettes mouillées, melon et restes d’une petite belette trouvée la veille… le tout finement écrabouillé), mais il ne se nourrira pas et recrachera sa becquée. Il est libre : s’il veut s’envoler, il le peux ! Mais les grosses mouches plates, qui le parasitent et que l’on aperçoit de temps en temps sortir et rentrer aussitôt dans son plumage comme attirées par un aimant, semblent l’avoir trop affaibli et sûrement rendu malade. Au crépuscule, nous le plaçons dans une cage pour le protéger des chats, fouines et autres prédateurs. Toujours en extérieur, sa cage sera même ornée de branches de tilleul fraîchement coupé. Nous lui trouvons un nom : Garru… Comme Garrulus Glandarius est l’étrange nom Latin donné à la plus efficace Sentinelle de la Forêt. Le Geai s’apprivoise facilement, surtout s’il est trouvé juvénile. Il a même des talents d’imitateur comme son cousin le Perroquet ! Il est illégal de mettre en captivité un animal sauvage, c’est vrai. Mais Garru n’est pas en captivité, il est libre de s’envoler… Il est simplement protégé pour la nuit.
RIP Garru… |
De toute façon la question ne se pose plus car cette nuit aura été sa dernière, trop affaibli par Hippobosca, les mouches plates parasites.