Le PISTAGE …

Les « peuples premiers«  qui n’ont pas, pour la plupart, développé de système d’écriture manuscrite disent souvent que la Terre est leur livre sacré… Pour le pisteur, il ne s’agit pas d’une allégorie mais d’une vérité !
 
Lewis Burns, Aborigène d’Australie, nation Wiradjuri, « Emu Dreaming », 2011.

Comme nous connaissons les lettres de l’alphabet qui, mises bout à bout, forment des mots, eux-même formant des phrases, puis des chapitres et enfin un livre… eux connaissent les signes qui mis bouts à bouts forment des pistes qui s’insèrent et forment le paysage et la Terre.

Chez les chasseurs-cueilleurs de toutes époques et de tous lieux, (presque) tout le monde sait « lire la Terre » comme dans les sociétés modernes (presque) tout le monde sait « lire un livre ».
Le pistage était utilisé pour la chasse, mais aussi pour la guerre, pour se protéger, pour retrouver son groupe ou pour la recherche d’eau.
De nos jours, les avancées technologiques et la sélection de races de chiens spécifiques assistent grandement les Hommes dans tous ces domaines.  Cependant, savoir lire le territoire rapidement est toujours utile, en plus d’être une discipline fascinante !
Les empreintes :

La foulée :


La voie :


La coulée :


Les pattes des animaux sont en contact direct avec le sol et à ce titre sont la partie de leur corps qui laisse le plus de traces.
Mais les traces ne se limitent pas aux empreintes et à leur successions !


Sur le fil de fer barbelé :  poils de Chevreuil au premier plan,
et gland accroché par la Pie Grièche Écorcheur à l’arrière plan.
Énumérer tous les types de traces serait bien trop long et un gros livre n’y suffirait pas.  Un pisteur doit d’ailleurs avoir des bases théoriques solides pour gagner du temps, mais surtout être en mesure de s’étonner sur le terrain de configurations nouvelles, de se questionner et de chercher jusqu’à découvrir la solution par lui-même ou grâce au savoir d’un Ancien.